PLANTES ET SANTÉ "Prendre soin des jardins, prendre soin des humains”
La Fédération française des jardins nature et santé (FFNJS) s’est réunie pour son assemblée générale à l’hôpital Saint-Anne, à Paris, début février. Au programme : un ajustement de sa charte, le retour sur des projets phares de 2024 et les perspectives 2025, dont la reconnaissance des formations.
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Le 1er février à Paris, pour l'assemblée générale de la FFNJS (Fédération française des jardins nature et santé), à la suite du mot de bienvenue de Philippe Walch, son président, la psychiatre et philosophe Faroudja Hocini, du centre hospitalier Saint-Anne, a accueilli chaleureusement la centaine de participants, au cœur de ce grand site classé de 14 ha. Après la présentation des sept groupes de travail et de quelques nouveaux membres du bureau, le rapport d'activité 2024 a fait l’objet de discussions.
L’année écoulée a vu les liens se resserrer avec la Fédération française du paysage (FFP), mais aussi la diffusion de micro-trottoirs enregistrés lors du colloque qui s’est tenu du 3 et 4 octobre 2024 à Lyon.
La réalisatrice Cécile Favier a pu présenter son documentaire "Binettes contre anxiolytiques".
Parmi les perspectives 2025 de la FFNJS, un appui sur l’éthique de ses fondements, le développement de mécénats, avec des partenariats, une campagne de dons renforcée. « Nous tenons à rester fidèles à nos valeurs et notre principe du respect du vivant et de l’humain », rappellent les membres fondateurs.
Une vision plus européenne
« Nous avons besoin d’avoir une vision cohérente de l'hortithérapie en Europe », indique le représentant de la fédération. Aujourd’hui, pour obtenir un diplôme en hortithérapie, il faut s’exiler hors de France : en Suède, au Japon ou encore aux États-Unis, où plusieurs universités proposent des licences et des masters.
En France, il n’existe que des formations courtes* pour s’initier aux notions de l’hortithérapie et au jardin thérapeutique.
La FFNJS s’oriente vers une labellisation des jardins eux-mêmes et celle des pratiques.
Des jardins pour les patients et le personnel
L'après-midi s’est poursuivi par la visite des jardins, couvrant 7 ha de l’enceinte, présentés en tandem jardinier-soignant.
Les espaces verts du site sont entièrement entretenus par les résidents (soufflage des feuilles, tontes…), encadrés par les sept jardiniers permanents en compagnie des soignants. « Nous créons des décors en bois et autres matériaux par les résidents au moment d'Halloween, ou à Noël, par exemple », témoigne Alain Chaussat, le responsable du parc, aidé d’un designer.
Des ateliers d'apprentissage en menuiserie sont aussi proposés au sein du groupe hospitalier universitaire (GHU) dans un but de réinsertion, au sein d'un Esat (établissement et service d'accompagnement par le travail).
La journée s’est terminée par un café-philo "Prendre soin : du visage au paysage” animé par Faroudja Hocini, chercheure associée à la chaire de philosophie au GHU Paris psychiatrie, et le docteur Bruno Dallaporta, néphrologue à la Fondation Santé des étudiants de France et docteur en philosophie appliquée à la santé. Au menu : des échanges autour de « Comment les plantes nous enseignent ce que sont les valeurs du soin ? », où les participants ont été interpellés sur ces sujets.
Quelques éléments ont été mis en exergue sur les valeurs du soin, le goût du risque à retrouver, rendre le monde habitable, le principe d'espérance, la lenteur du végétal…
*NDLR : et un diplôme universitaire « Santé et jardins, prendre soin par la relation à la nature ».
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